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[t568] DE LA VILLE
lier.Dudrac, Perrot, d'Athis, de Charmeau, de Villabry, de Brageloigne, Dugué, Lelièvre, de Courlay, Marcel, de Chomedei, de Cressé, de Jumeauville, Conseillers de lad. Ville, avecq lesd, s" Prevost et Eschevins.
En laquelle assemblée, led. sr Prevost des Marchans a dict que la compaignie estoit assemblée pour deux occasions, assavoir l'une pour adviser et proceder à l'election d'un Conseiller de ladicte Ville au lieu de feu sire Jehan Crocquet'1', en son vivant Conseiller d'icelle Ville, qui est deceddé puis quelque temps, ensemble sur lad. resignation dud. Lesueur, sur le controverse qui s'est presenté, savoir si l'on procedderoit à lad. election, d'autant qu'il n'y avoit eu aucuns mandemens envoiez à ceste fin ausd, s" Conseillers, ou si l'on la differeroit;
A esté advisé que, puisque la compaignie estoit en nombre, suffizant, que l'on debvoit passer oultre et procedder à icelle election sans aucune dilation ou remise, commençant premierement par icelle resignation.
Au moien de quoy a esté mandé ledict Moisant, lequel en vertu de la procuration à luy passée par led. sire Jehan Lesueur, a declairé qu'il resignoit ledict office de Conseiller de lad. ville ès mains de Mess", au proffict dud. sr Lesueur, Greffier.
Sur quoy, la matiere mise en deliberation, a esté conclud, attendu-que de toute antiquité l'on avoit acoustumé à la Ville admettre les resignations de
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DE PARIS.
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pere à filz, frere à frere, l'oncle au nepveu, beau-père à gendre, et que plusieurs, sans aucune difficulté, avoient esté pourveuz desd, offices, en cas semblable, mesmes sans avoir esgard s'ilz estoient Officiers du Roy ou marchans, ne si le nombre desd. Conseillers estoit remply de personnes de la qualité portée par l'edict du Roy sur ce faict, que lad. resignation debvoit estre admise, et led. Lesueur, de la capacité, literature et preudhommie duquel l'on ne pouvoit doubter, receu au serment acoustumé.
Le sr de Villeroy''2' esleu Conseiller de Ville.
Et pour le regard de lad. election, a esté declairé par lad. compaignie que led. office de Conseiller de Ville ainsy vaccant, de toute antiquité appartenoit au Prevost des Marchans de lad. Ville, qui estoit lors delad, vaccation, pourveu qu'il ne feust Conseiller deVille.
Prians led. sr Prevost des Marchans, qui a tant honoré la Ville que de s'estre emploié aux affaires d'icelle, de vouloir accepter led. office de Conseiller au lieu dudict feu Crocquet, lequel pour cest effect ilz ont esleu. Ce que led. sr Prevost auroit faict. Au moien de quoy, auroit faict le serment d'icelluy, en tel cas requis et acoustumé.
Et à l'instant auroit esté mandé led. Lesueur, Greffier, lequel auroit pareillement faict et presté pareil serment, aud. office requis et acoustumé.
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XLII. — Pour les xiiii0 xl" livres.— Quarteniers.
io avril 1568. (Fol. 76 v°.)
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"Guillaume Guerrier, Quartenier de lad. Ville,.envoyez dedans le jour d'huy la coppie du roolle de la taxe faicte sur les habitans de vostre quartier à monsieur de Vigny, Recepveur de lad. Ville, pour enregistrer ceulx qui apportent deniers, en la plus
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grand diligence que faire ce pourra. Si n'y faictes faulte. Faict au Bureau de lad. Ville, le dixiesme jour d'Apvril si. v° lxviii.-
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres Quarteniers d'icelle ville.
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(1) Un de ses proches parents, Nicolas Croquet, marchand et bourgeois de Paris, qui faisait ouvertement profession de la religion réformée et avait été déjà condamné, mais par contumace, lors des premiers troubles (1562), fut pendu, au mois de juin i56g, avec Philippe et Richard Gastines, par arrêt du Parlement. (Pierre Brulart, Journal, p. 205; de Thou, Histoire universelle, traduction, t. VI, p. 272.)
'8' Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy, avait été élu Prévôt des Marchands le 16 août i566, au lieu de Claude Guyot, seigneur de Charmeaux, et fut maintenu en 1568, sur le désir formel exprimé par le Roi, comme nous le verrons, ll était en ontre Secrétaire du Roi et Trésorier de l'ordre de Saint-Michel. Dans les Registres de l'Hotel de Ville et dans les actes officiels il n'est connu que sous le nom de Nicolas Le Gendre, seigneur de Villeroy, d'Alincourt et do Magny, parce qu'il avait pris ce nom et les armes de la famille Le Gendre, pour jouir do l'effet du testament de Pierre Le Gendre, son grand-oncle paternel, seignenr d'Alincourt et de Magny, testament daté du i5 novembre i524. Ses descendants se sont depuis fait relever de cette obligation par lettres palentes. Nicolas de Neufville ou Le Gendre mourut âgé de soixante-quatorze ans, en i5g8. Son fils, de méme prénom, avait été créé Secrétaire d'État au mois de novembre 1567; -' j°ua un grand ro'e politique sous les règnes de Charles IX, Henri IlI et Henri IV.
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